Présentation du territoire

Dietwiller est une commune rurale française située dans le département du Haut-Rhin, en région Alsace, à mi-chemin entre Mulhouse et Bâle (Suisse).
Le village est rattaché au canton de Sierentz. Située à une zone de contact entre les collines orientales du Sundgau et la plaine caillouteuse de la vallée du Rhin, la commune de Dietwiller présente des terroirs variés ; le lieu-dit Meyenhart, dans la forêt de la Hardt, aurait été habité au début du 14ème siècle, puis déserté ; le village-rue est installé sur la rive droite du ruisseau, au pied d’une colline de loess, autrefois plantée de vignes.

L’église primitive de la fin du 13ème siècle, au sommet de la colline, était excentrée. Chaque année s’y déroulait un pèlerinage à Saint Wendelin – cette situation changea lors de la construction de la nouvelle église paroissiale au centre du village, en 1881.
Un ancien ossuaire renferme les statues d’un Mont des Oliviers sculpté par un artisan du village au 18ème siècle.
En quittant ce lieu, le promeneur pourra admirer le magnifique tilleul de la Liberté daté de 1790.

Suite à la création du lotissement « Valbonne », la population du village s’est considérablement accrue.

L’ habitat traditionnel présente un contraste marqué entre les maisons de vigneron à cave voûtée, rez-de-chaussée en pierre et étage en pan de bois des 16ème et 17ème siècles, et les maisons à caractère plus rural de la fin du 17ème siècle jusqu’au 19ème siècle, à l’aspect plus modeste, toutes en pan de bois et en rez-de-chaussée.

En 1766, Dietwiller compte 414 habitants. La population croît de façon importante et régulière jusqu’en 1836, date à laquelle elle atteint son point culminant avec 553 habitants. Puis la population décroît jusqu’en 1968 où est atteint l’un des points le plus bas : 337 habitants.

La commune connaît une croissance démographique brutale et importante à compter des années 1970, en raison de sa situation privilégiée par rapport aux zones d’emploi (Usine Peugeot, Suisse, …) pour atteindre 1 493 habitants en 2020.

En 2022 la commune de Dietwiller compte 1 495 habitants.

Le 22 janvier 2002, Dietwiller a intégré la Communauté de Communes de l’Ile Napoléon (C.C.I.N.).

Cette communauté de communes regroupe actuellement 8 communes :

Baldersheim
Battenheim
Dietwiller
Habsheim
Illzach
Riedisheim
Rixheim
Sausheim –
Sausheim est la ville directrice de la CCIN.

Le 1er janvier 2010 est né le Syndicat de Communes de l’Ile Napoléon (SCIN).

Celui-ci regroupe les communes de Baldersheim, Battenheim, Dietwiller, Habsheim, Illzach, Riedisheim, Rixheim et Sausheim pour une population d’environ 58 000 habitants.

Le SCIN a pour objectif de mettre en commun des moyens et des compétences éprouvés, faire jouer les synergies pour optimiser ses actions et ainsi, participer efficacement au développement harmonieux de notre territoire.

Mulhouse Alsace Agglomération est la principale structure intercommunale de la région mulhousienne.
Elle est dirigée par le Président Fabian JORDAN.
Elle regroupe 39 communes et 274 066 habitants et a officiellement été créée par arrêté préfectoral du 16 décembre 2009.
La commune de Dietwiller a adhéré à M2A en 2010.
Deux délégués ont été élus pour représenter notre commune à l’agglomération mulhousienne.

 » La communauté des habitants du village de Dietwiller porte d’azur à la capitale T d’or, accostée de deux étoiles de même couleur et soutenues d’un cœur d’argent. » (Texte de l’Armorial de la Généralité d’Alsace, édition de 1861)

  •  La capitale « T » prend son origine dans l’appellation Tietwilr qui figure, pour Dietwiller, dans le premier texte administratif de recensement des villages de la Seigneurie de Landser, à savoir l’Urbaire des Habsbourg de 1303.
  • Les étoiles rappellent vraisemblablement la domination de la Maison de Habsbourg.
  • Pour le « meuble » du coeur, il ne semble pas qu’il y ait d’explication évidente.

Louis Abel, historien haut-rhinois, a été nommé citoyen d’honneur de la commune grâce à son livre « Histoire pour Dietwiller« . Son urne funéraire se trouve dans le colombarium du cimetière de Dietwiller.

Le site de la commune de Dietwiller se compose de la forêt domaniale de la Hardt (ou Harth), de terrains agricoles et du village qui contient en son sein une zone verte centrale. A noter à l’ouest, le long du Bruebacherbächlein, un secteur riche en boisements et parsemé d’étangs.

  • LE CHEMIN DE LA VIEILLE TOUR : un chemin creux à protéger

Dietwiller peut s’enorgueillir de posséder encore un magnifique chemin creux, qui descend de la Vieille Tour vers le lotissement de la Valbonne. Il permet de découvrir le village par l’intérieur et en été avec ses allures de sous-bois, sa végétation luxuriante, il offre un petit havre de fraîcheur aux promeneurs ou cyclistes qui l’empruntent.

Les chemins creux font partie de ces petits éléments du paysage qui rompent  la monotonie.
Ils illustrent également très bien cette notion de maillage écologique dans lequel chaque maille naturelle de notre environnement forme un chaînon essentiel d’un ensemble plus vaste, indispensable au maintien des espèces animales et végétales. C’est l’ensemble de ces éléments qui rendent également nos paysages plus riches et plus agréables.

  • MARAIS ET ROSELIERE

Le site est protégé et géré par le Conservatoire des sites alsaciens.
Paysage de roseaux, de vieux saules et d’aulnes, le frais vallon du Bruebacherbächlein remplit réellement sa fonction d’oasis pour la biodiversité.
Début juin, la végétation connaît un stade intermédiaire. Calthas des marais, lychnis, fleurs de coucou vont sur leur fin. L’iris des marais est en pleine floraison et les boutons des reines des prés vont éclore.
De temps en temps, on peut y apercevoir des hérons, des canards sauvages et des poules d’eau.

  • LA FORÊT DE LA HARDT

La forêt, élément important du paysage communal, offre un cadre de verdure apprécié par de nombreux promeneurs. Elle est classée zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique sur une grande partie du ban communal, soit 460 ha.
La forêt de la Hardt (13 000 hectares) est la seconde forêt alsacienne derrière celle de Haguenau ; elle s’étend entre l’Ill et le Rhin depuis Kembs jusqu’à Colmar, sur l’ancien cône de déjection glaciaire du Rhin.. Propriété de l’État, elle est recensée en zone de protection Natura 2000. Elle constitue la plus grande charmaie naturelle d’Europe constituée de pelouses steppiques très spécifiques et très rares en Europe Occidentale. Des sentiers « découvertes » y sont aménagés.

Cette grande étendue fut d’abord la propriété des Habsbourg avant d’être celle de Louis XIV qui la récupéra après la guerre de Trente ans pour devenir forêt domaniale à la Révolution.

La Flore

Les essences dominantes sont : le charme, le chêne sessile, l’alisier torminal, l’érable champêtre et le tilleul.
Le pin sylvestre et le chêne rouge d’Amérique sont introduits.

La Faune

Les animaux dans la forêt de la Hardt sont principalement :

  • Le sanglier : le milieu forestier lui est favorable et lui donne de quoi se nourrir ; glands, champignons, limaces et mulots.
  • Le chevreuil : on peut l’apercevoir lorsqu’il cherche sa nourriture dans les percées au bord des chemins et de préférence dans les prés et champs de lisière.
  • Le lièvre : la futaie sans strate herbacée développée ne convient pas au lièvre. Il se cantonne en lisière et ne pénètre en sous-bois que pour se gîter ou s’abriter d’un vent froid.
    Note : Le lapin a pratiquement disparu.
  • Les micromammifères : le campagnol, la musaraigne, le mulot, l’écureuil, le lérot, la souris grise, la taupe. Ils constituent un élément écologique particulièrement important, par les prélèvements végétaux et animaux qu’ils réalisent par la biomasse considérable qu’ils représentent.
  • Les prédateurs : le blaireau, la martre, la belette, le putois. Le renard est l’espèce dominante. Il est avec les rapaces, le prédateur principal des petits mammifères.

Les communes d’Allemans et de Dietwiller sont officiellement unies par le jumelage depuis 1992 quand les maires de l’époque, Paul Roussille, pour Allemans, et Henri Probst, pour Dietwiller, ont apposé leur signature au bas du serment de jumelage.

L’année suivante, ils donnèrent naissance au jumelage, au cours d’un nouveau séjour à Dietwiller où le serment fut échangé dans les règles. Il fut renouvelé à Allemans en 1994 avec le même protocole et la même émotion.

En réalité, les liens entre Allemanais et Dietwillerois sont beaucoup plus anciens : ils datent d’une époque noire, la guerre de 1939-45. A cette époque, de nombreux alsaciens ont trouvé refuge dans la région Aquitaine : on sait que les habitants de Dietwiller ont été accueillis à Allemans.
Les archives de la mairie d’Allemans en donnent témoignage : c’est ainsi qu’en 1990, Paul Roussille a trouvé trace d’un dossier consacré au séjour des habitants de Dietwiller. Homme de passion et de dialogue, il s’est mis en relation avec Henri Probst, alors maire de notre commune.
Une première rencontre a eu lieu dans l’année : une délégation d’Allemans, conduite par Paul Roussille, a fait le déplacement à Dietwiller. Un voyage marqué par l’émotion des retrouvailles entre ceux qui avaient vécu l’horreur de la guerre mais aussi l’extraordinaire aventure humaine qu’elle avait provoquée entre accueillants et réfugiés.

L’année suivante, certains dietwillerois faisaient le déplacement à Allemans, retrouvant des lieux qu’ils n’avaient pas oubliés. La fête fut belle, bien sûr, mais empreinte également d’émotion et de gravité. C’est dans ce contexte que les liens d’amitié entre les deux communes se sont tissés.

Depuis, les échanges se poursuivent entre les deux communes sur le principe des séjours alternés.
Une délégation d’Allemans était encore à Dietwiller en 2008 pour le week-end prolongé de la Pentecôte. Les dietwillerois se rendront à Allemans du Dropt en 2010.
Bien sûr, le temps passant, les hommes ont changé, certains de celles et ceux qui ont vécu les événements de 1940 sont partis mais l’esprit reste.

L’amitié entre les deux communes est faite pour traverser les époques.

La place « Allemans du Dropt » a été baptisée ainsi suite au jumelage avec ce village du Lot et Garonne portant le même nom, où, du 7 juin au 5 septembre 1940, 97 habitants de Dietwiller trouvèrent refuge.